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Bournezeau, le 4 juillet 2015

Avis aux lectrices et aux lecteurs :

Dans cet article, nous ne prenons pas position sur une quelconque énergie, car nous sommes convaincus de la nécessité de diversifier nos sources d’énergie, pour autant qu’elles soient fiables. N’importe quel producteur d’électricité vous le dira.

Nous apportons des éléments de comparaison qui proviennent de données officielles pour que chacun puisse se faire une idée des réalités techniques et économiques.

« En 2050, on s’éclairera grâce aux éoliennes …»,

c’est le message que les Lobbies et les adeptes de l’éolien profèrent souvent, en particulier aux réunions des « jeudis dans le vent », mascarades organisées par l’Association APEC/ELISE avec l’aide bienveillante de la Mairie de Bournezeau.

Pour réaliser la portée de ces propos, nous allons calculer le nombre d’éoliennes qu’il faudrait avoir sur le sol français pour se substituer au parc nucléaire. Mais auparavant calculons la rentabilité des centrales conventionnelles pour les comparer à la rentabilité de 25% des éoliennes de Bournezeau que nous avions calculée dans notre article « vous avez dit rentabilité ? » déjà publié sur notre blog.

Selon EDF en 2014, la production nucléaire en France a été de 415 862 GWH pour une capacité totale de 63 130 MW.

La production annuelle d’une capacité de 63 130 MW donc de 63,13 GW est de 533 019 GWh (puissance x nbre jours dans l’année x nbre d’heures dans la journée = 63,13 x 365 x 24 = 533 019 GWh). Par conséquent en 2014, la rentabilité du nucléaire était de 75% soit trois fois plus importante que celle des éoliennes de Bournezeau. On pourrait en faire de même avec les centrales à charbon et les centrales à gaz. Cependant, comme nous l’avons expliqué, les centrales à gaz et à charbon fonctionnent en veille pour suppléer les éoliennes lorsque celles-ci s’arrêtent brutalement de produire par suite de la variation de l’intensité des vents (Cf notre article « de l’inefficacité énergétique des éoliennes » déjà publié sur notre blog). Par conséquent un tel calcul n’est pas significatif. Néanmoins nous vous précisons la rentabilité de ces énergies à partir des données d’EDF en 2014.

IL FAUT SAVOIR RAISON GARDER ! Même à Bournezeau

Réaliser un calcul à partir des seules communications est significatif, pour avoir une idée de la rentabilité nationale du nucléaire puisque ce dernier est concentré sur EDF pour des raisons de sécurité. En revanche pour en faire de même pour les autres énergies conventionnelles, il faudrait ajouter les centrales à gaz et au charbon-fuel d’Engie (ex GDF maison Mère d’Energie Team), notamment de la centrale à gaz construite récemment par GDF à Montoire. Ceci dit pour les raisons évoquées ci-dessus, la rentabilité des centrales conventionnelles de GDF est faible.

Combien faut-il d’éoliennes en France pour remplacer le nucléaire ?

Nous allons calculer sur la base d’éoliennes E92 identiques à celles qui seraient envisagées à Bournezeau, lesquelles ont une capacité unitaire de 2,35 MW. L’étude d’impacts d’Energie Team indique en page 170 que la production annuelle prévue serait de 30,9 GWh pour les 6 éoliennes, soit 5,15 MWh par éolienne.

Par conséquent, pour produire l’équivalent de la production nucléaire française de 415 862 GWh, il faudrait 80 750 éoliennes E92, soit une éolienne tous les 8 kilomètres carrés (carrés de 2,8 kms de côté).

Inversement, on peut calculer le nombre d’éoliennes E92 nécessaire pour remplacer une tranche de 1 MW de capacité nucléaire. Puisqu’il faut 80 750 éoliennes pour remplacer 63,13 GW de capacités nucléaires, un GW de capacité nucléaire correspond à 1 279 éoliennes de type E92, et L’EPR de Flamanville produira donc dans une année autant que 2 110 éoliennes de type E92. La différence avec les éoliennes est que les centrales nucléaires ont une durée de vie beaucoup plus longue (c’est à dire 40 ans et sans doute pour plusieurs d’entre elles bientôt 50 ans, soit plus du double !).

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