Travaux publics. La route photovoltaïque de Colas sera testée en Vendée

La société Colas, filiale de Bouygues, vient de mettre au point un revêtement routier photovoltaïque, capable de produire de l'électricité. Ce revêtement sera expérimenté en Vendée.

On connaissait l'autoroute du soleil, voici maintenant la route solaire ! Ou plutôt la route photovoltaïque - la wattway pour les branchés -, véritable centrale qui produira de l'électricité par la simple exposition de son revêtement au soleil. Cette géniale invention émane de la société Colas, la filiale de travaux routiers du groupe Bouygues, au terme de cinq années de recherche avec l'Institut national de l'énergie solaire (Ines). À partir du mois de janvier, cette petite révolution technologique - on se rapproche même de la science-fiction - sera donc expérimentée en Vendée. présentation de ce revêtement, explique Yves Auvinet, président du conseil départemental, la société Colas a, semble-t-il, reçu de nombreuses demandes pour participer à l'expérimentation. Et c'est une joie pour la Vendée d'avoir été retenue, grâce à l'intervention efficace d'Alain Leboeuf. » Un millefeuille étanche Mais au fait, la route photovoltaïque, comment ça marche ? « Pas besoin de refaire les structures, explique-t-on chez Colas (http://www.colas.com/) revêtement routier commercialisé sous forme de dalles qui s'appliquent sur les routes ou parkings ». Ces dalles, comprenant chacune une cellule photovoltaïque classique de 15 centimètres de côté, sont collées à la route existante et recouvertes d'un substrat de résines supportant la circulation des véhicules, y compris les poids lourds. Un véritable millefeuille, étanche et conçu pour ne pas être plus abrasif ou glissant qu'un revêtement routier normal. « À Chambéry et Grenoble, on a testé Wattway avec succès sur un cycle d'un million de véhicules, soit vingt ans de trafic normal d'une route, et la surface ne bouge pas. » C'est un tour de force car, précisent les représentants de Colas, « les panneaux photovoltaïques, en tant que tels, sont fragiles et s'écraseraient comme des biscottes. Tout le savoir-faire de Colas, protégé par deux brevets, réside dans la nature du revêtement transparent qui les protège ». Le coût ? « On sera au même prix qu'une ferme solaire. Cette route du futur, c'est la route 2.0, connectée et intelligente », précise Alain Leboeuf, président de la commission Infrastructures, réseau et mobilités. Raccordées à un bâtiment ou au réseau de distribution d'électricité géré par ERDF, ces dalles ouvrent le champ des possibles. « L'alimentation des abris de bus, des feux tricolores, la gestion du trafic routier en temps réel, la suppression des effets du verglas, la recharge dynamique des véhicules électriques... »